Encre sur papier
Encre de Chine sur papier
74 × 105 cm
circa 1955-1957
monogrammé en bas à droite.
Michaux s’engage en 1954 dans la voie des grandes peintures à l’encre de Chine, directement issues des «Mouvements» dont elles exploitent l’immense répertoire de signes.
«Les premièces encres, celles des années 1954-1956, semblent les moins écritent, comme par contraste avec les « Mouvements » qui précèdent. (…) Ces premières peintures à l’encre sont sans doute les plus violentes, celles qui sacrifient le moins à un ordonnacement et aux répétitions linéaires remplissant la feuille qui bientôt caractérisent ces œuvres. Un peu plus tard l’espace s’organise — si l’on peut ainsi parler sans trahir la peinture de MIchaux — en horizontales plus ou moins entamées par le rythme des taches suucéssives, en noyaux d’énergie faisant suite à des vides, en traits succéssifs rapides et expressifs, parfois enchevêtrés. (…) Le rythme s’emporte en même temps que l’espace se rempit.»
Alfred Jacquemond & Raymond Bellmour, Henri Michaux, Gallimard, 1993. pp. 42, 43.